Orangerie du château de Seneffe

Construit de 1763 à 1768 par Laurent-Benoit Dewez pour le comte Julien Depestre, le château de Seneffe est pourvu d'une orangerie en 1779. 

Afin de remplir efficacement sa fonction, la vaste salle voûtée est entourée des côtés nord, est et ouest de galeries l'isolant du froid, tandis qu'elle s'ouvre vers le parc, côté sud, par de larges baies en plein cintre garnies de châssis à petits-bois. L'intervention visant à installer au sein du bâtiment une cafétéria susceptible de se muer en salle d'exposition ou de spectacle se veut respectueuse de l'architecture néoclassique existante. C'est pourquoi l'essentiel de l'intervention porte sur l'ajout d'un volume bas au nord, dans l'angle du mur de clôture du parc et d'une structure légère de métal et de verre, unissant la nouvelle construction à l'orangerie. 

Les équipements destinés à transformer la salle du bâtiment historique en espace polyvalent se limitent à des gradins rétractables et des structures tridimensionnelles suspendues aux reins des voûtes. Les galeries périphériques, pourvues de planchers intermédiaires lors d'une restauration lourde menée par le ministère des Travaux publics en 1979, accueillent circulations et cabines de projection et de traduction, et s'ouvrent donc sur la salle avec discrétion. 

Sous la verrière de liaison, pour laquelle Philippe Samyn se serait souvenu, selon Pierre Loze, des « extraordinaires charpentes métalliques » du Russe Vladimir Choukhov, prend place la cafétéria, baignée de lumière, communiquant avec l'orangerie par des ouvertures ménagées dans le mur nord, entre les contreforts ajoutés en 1979. Les cuisines et sanitaires prennent place dans le nouveau volume.

Claudine Houbart