Église des Saint-Ghislain-et-Martin

Érigée dans la veine du « classicisme moderne »,  l'église de Saint-Ghislain remplace un édifice du XVIe siècle détruit par les bombardements de l'aviation alliée le 1er mai 1944. 

Précédé par un vaste parvis, le bâtiment est construit en pierre bleue, briques de grès et béton. Il présente la silhouette d'une église traditionnelle, mais avec une simplification des formes marquée par la présence d'une nef unique de plan rectangulaire, l'affirmation du chœur par le rétrécissement de la nef et un chevet plat.

En outre, des matériaux et techniques modernes sont utilisés, comme une structure en béton armé et des claustras de béton disposés au-dessus des vitraux du chœur. Sur sa façade occidentale, une tour massive en moellons de 15 m de côté et de 25 m de hauteur est surmontée d'une flèche effilée de 25 m également. La tour est percée au sommet de trois fenêtres munies d'abat-sons, à mi-hauteur d'une rosace et à la base d'un triple portail donnant accès au narthex. Les cinq travées de la nef sont épaulées d'épais contreforts. 

À l'entrée du bâtiment, quelques marches donnent accès au narthex auquel succède le porche, avec, à sa droite, le baptistère. À l'intérieur, la nef rectangulaire précède le chœur à chevet plat entouré d'un déambulatoire. Le plafond en bois est décoré de petits chevrons noirs et blancs. 

Derrière le chœur, la sacristie donne accès à la cure. Sur le mur du chœur, se détachant sur un fond gris foncé, une imposante peinture murale aux couleurs vives, œuvre du peintre Georges Boulmant, représente un christ en gloire.

Laurent Honnoré