Par définition, une banque vise le profit et vit tournée sur elle-même. Mario Garzaniti et ses collaborateurs ont décidé d'en jouer, en créant une agence dont l'architecture invite à y entrer et se l'approprier.
Le bâtiment se développe comme un serpent autour d'un ancien lavoir – convoité, mais jamais acquis –, situé à l'angle de deux rues très fréquentées de la grande zone commerciale de la périphérie ouest de Liège. Les fonctions se déroulent, dès lors, en éventail, d'une voirie à l'autre. Les deux ailes sont reliées, au niveau du parking en plein air, par un prisme dont les perspectives perturbent les habitudes. L'agence est parée de terre cuite ; les briques sont posées comme des écailles, leurs reflets varient selon l'angle des rayons du soleil.
La banalité du matériau est compensée par le caractère maniéré de leur appareillage, correspondant à l'image de la fonction. À l'intérieur, les ouvertures cadrent les vues sur le quartier, et certaines s'orientent vers le lavoir voisin, omniprésent, traduit par le concepteur en un symbole de résistance, visible de partout.
Un patio apporte calme et repos aux employés. Dans les endroits de passage, un vert très vif s'affiche sur les murs ; la couleur se reflète sur les parois blanches, tandis que la lumière pénètre par des puits jusqu'au cœur du bâtiment.
Anne-Catherine De Bast
| Sources |
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| Belgium new architecture. Belgique nouvelles architectures. België nieuwe bouwkunst. |
| Loze Pierre, «Mario Garzaniti. Les agences Bacob à Charleroi et à Liège» dans A+, n° 146, juin-juillet, 1997, p.58-61. |