Située dans un quartier à l'architecture hétéroclite, l'habitation Fumière répond aux attentes des maîtres de l'ouvrage : Madame rêve de vivre dans une fermette d'époque, Monsieur au milieu d'un parc.
La maison projetée revisite et synthétise ces désirs. Les jardins, dessinés par les architectes, structurent aussi bien le terrain que l'habitation, créant une interaction entre l'intérieur et l'extérieur. L'entrée, mise à l'abri des regards par une végétation dense, s'intègre discrètement à la jonction d'une palissade en cèdre et d'un volume en briques anciennes.
La courbe de bois, dynamique du projet, assure tout à la fois l'intimité des pièces de vie et leur ouverture totale sur le jardin. À l'avant de celle-ci, le volume à toit plat regroupe le vestibule, un jardin d'hiver éclairé d'une verrière et un salon plus intime. À l'arrière se développent la cuisine et la salle à manger, ainsi que la chambre principale et une salle de bains. Les autres chambres se situent à l'étage et leurs ouvertures sont percées dans le bardage de cèdre. Cette partie est protégée par une grande toiture à un pan inspirée des fermes d'antan, analogisme accentué par l'usage de matériaux rustiques, tels, à l'extérieur, les ardoises ou, à l'intérieur, le parquet au sol et les murs recouverts d'argile.
Peu conventionnelle pour la région, la combinaison du cèdre et de la brique assure une intégration équilibrée dans le bâti avoisinant et le contexte très arboré du jardin.
Isabelle De Smet
| Sources |
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| Carnet de route. Larchitecture en bois : Région wallonne et alentours, tome 3. |
| Archives du Groupe Gamma Architectes sprl : Dossier Habitation Fumière. |