Cette vaste habitation entre mitoyens, conçue pour la famille de l'avocat et banquier Paul Franeau, est atypique dans la production de Georges Hobé, généralement plus sobre.
En écho à celle du nouveau Kursaal de Namur, l'ornementation abondante est un exemple des hésitations stylistiques des années 1910. Si elle présente une résurgence de schèmes néoclassiques français (toiture à la Mansart, chaînages et ordonnancement), elle ressortit aux « arts décoratifs modernes » par un assujettissement du sculptural au programme et par une symbiose entre le grillage du jardinet, la façade et l'aménagement du hall central doté d'un escalier très ouvragé surmonté d'une élégante verrière en coupole semi-ovoïde.
Plus dépouillée, la façade arrière comporte une loggia en bois sur deux niveaux, comparable à celle de la dernière habitation de G. Hobé à Ixelles (1913).
L'immeuble a été construit sur une parcelle tracée dans la propriété d'Arthur Franeau, dominée par un petit château (ca. 1875) rasé au début des années 1960 pour faire place à la Cité estudiantine Pierre Houzeau de Lehaie. À la même époque et pour le même client, Hobé a réalisé la villa d'été Le Caillou à Bouillon.
Raymond Balau
| Sources |
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| Mons, coll. Patrimoine architectural et territoires de Wallonie, Wavre, 2011, p.239. |
| Balau Raymond, «Georges Hobé, maison Franeau (Mons, 1911)» dans La Lettre du Patrimoine, n° 24, octobre-novembre-décembre, 2011, p.23. |