Cimetière militaire de Saint-Symphorien

Cimetières

1916 - 1917 1916 - 1917 1918 1918
Réalisé

Remarquable aménagement paysager, le cimetière rassemble les sépultures, dispersées en groupes homogènes, des soldats allemands et du Commonwealth (Royaume-Uni et Canada) tombés lors des batailles de Mons des 23-24 août 1914 et du 11 novembre 1918. 

Le terrain, mis gracieusement à disposition, et ce, à perpétuité par le scientifique montois Jean Houzeau de Lehaie, est aménagé par l'occupant allemand dès 1916 selon le principe des waldfriedhof (cimetières forestiers), dont le premier du genre est conçu en 1907 par Hans Grässel à Munich. 

Le Service de plantation des sépultures de guerre utilise de nombreuses essences d'arbres, principalement des conifères, don de la société de dendrologie d'Allemagne à Jean Houzeau de Lehaie. De nombreux monuments dédiés aux soldats des deux nationalités sont réalisés en pierre bleue, dont l'obélisque surplombant l'ensemble du cimetière. 

À la Libération, de nouvelles inhumations ont lieu dans le cimetière, et l'Imperial War Commission (aujourd'hui CWGC) ajoute plusieurs éléments en pierre blanche de Portland : les deux entrées, des pierres tombales individuelles pour les soldats anglais et la Croix du sacrifice britannique, conçue par Reginald Blomfield, architecte prolifique qui réaménagea Regent Street à Londres à la fin du XIXe siècle.

Corentin Rousman

Sources
Prysor G., «St. Symphorien Military Cemetery» dans Centenary of the First World War -Mons, 4 august 2014, Commemoration at the Commonwealth War Graves Commission Cemetery, St Symphorien, 2014, p.24-27.
Fonds contemporain semi-inventorié : Guerre belgo-allemande, aménagement d’un cimetière réservé aux soldats de toutes les nationalités dont les sépultures se trouvent à l’extérieur du cimetière communal, Archives de l'Etat à Mons, n° 2113, 1915.
Houzeau de Lehaie Jean, «Le cimetière militaire de Saint-Symphorien» dans Rotary International, revue hebdomadaire du 68e district, n° 9, septembre, 1956, p.461-464.