Chapelle de l'Immaculée Conception

Eglises ou apparenté

1964 1964 1964
Réalisé

Enseignant à partir de 1964 de l'École supérieure d'architecture Saint-Luc à Tournai, l'architecte français Jean Willerval (1924-1996) est actif au début de sa carrière au sein de l'Atelier d'art et d'architecture du diocèse de Lille qui a pour mission d'édifier des églises, signant plusieurs édifices remarquables, notamment à Mons-en-Barœul et Tourcoing, dont l'architecture intègre la réforme liturgique de Vatican II (1962), et qui lanceront son importante carrière en France (Palais de Justice de Lille, Mériadek à Bordeaux, Caserne de pompiers de Paris, etc.). 

Jean Willerval, qui est assisté de l'architecte Joseph Chenot (neveu du curé), renoue ici, sur le site de l'ancienne chapelle démolie, avec l'implantation des campaniles italiens, basée sur l'accord entre un clocher autonome et élancé – symbolisant ici, par sa forme, la croix du Christ – et le lieu de l'exercice du culte, de plan hexagonal. 

À l'intérieur comme à l'extérieur, l'emploi unique de briques rouges confère une remarquable sobriété à l'édifice, soulignée par la dominante verte du jardin dessiné et entretenu soigneusement. Sous un toit plat débordant par endroits, un long bandeau vitré épouse les contours du promontoire sur lequel est placé l'autel. Son inscription en plein centre de la pièce souligne la symbolique communautaire du rituel religieux.

Damien Darcis

Sources
Mons, coll. Patrimoine architectural et territoires de Wallonie, Wavre, 2011, p.366.
Frémaux Céline, Construire des églises en France dans la seconde moitié du XXe siècle. De la commande à la réalisation. Nord-Pas-de-Calais (1945-2000),, Université de Rennes 2, Histoire de l'art, 2005.