Résidence le Festinoy

L'habitation s'implante dans un clos boisé au sein duquel elle semble vouloir s'enraciner. Depuis l'accès, elle se présente comme un habitat premier, une hutte ou une tente tout entière incluse dans la forme triangulaire des versants de sa toiture qui descend jusqu'au sol. 

À chaque étage, ces versants sont entaillés par de larges failles horizontales, alternées, qui accueillent des balcons, soigneusement intégrés dans les pentes du volume initial et sur lesquels s'ouvrent les espaces intérieurs. Les matériaux naturels prédominent : couverture en ardoises, bardage en tuiles de bois, pignons en briques. 

Seconde habitation personnelle de l'architecte, la résidence Festinoy remporte, en 1981, le prix de l'« Habitation Space ». Elle montre, par comparaison à ses réalisations antérieures, dont sa première maison, le polymorphisme de ses créations, bien que celles-ci soient toujours marquées par le même esprit de rigueur et la même recherche d'épuration des volumes, d'efficacité spatiale et de construction maîtrisée.

Albane Amoros et Patrick Burniat