La maison privée de l'architecte – sa première habitation – se fait discrète en fond de parcelle. L'implantation permet, outre de se protéger du trafic dense de la nationale, de profiter de la grande largeur de terrain pour aménager un jardin et positionner la construction en recul de l'emprise profonde des ateliers voisins.
L'architecte se libère des archétypes des maisons environnantes. La distribution et le cheminement internes guident la composition et le fractionnement des volumes bâtis – celui abritant le garage articule subtilement la maison, le jardin et la ruelle –, prolongés par des espaces extérieurs.
Usant de la brique blanche soulignée par des détails bleu roi, l'écriture architecturale se révèle très graphique. La prédilection de Jean-Pierre Saintenois pour les géométries simples et épurées sert les expressions duales et le jeu des contrastes entre ombre et lumière.
Patrick Burniat
| Sources |
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| Jean-Pierre Saintenois : Itinéraires, 1998, p.15. |
| Mouligneau Michel, Saintenois ou l'architecture agissante, 1977. |
| Wauthier Jean-Luc, Jean-Pierre Saintenois, architecte, Nivelles : Éditions de la Francité, 1983. |