Initialement, le terrain en forme de carré est acquis pour y construire une série d'habitations mitoyennes à front de voirie. Dans un objectif de rentabilité foncière, une plus grande densité est imposée par la Société nationale du logement (SNL).
L'architecte applique un tracé régulateur à base carrée et une double symétrie affirmée (axes médians et diagonaux) permettant de densifier, de créer un projet répondant à la forme carrée de la parcelle, de respecter les gabarits voisins au détriment d'une tour perçue comme pouvant dénaturer le paysage, tout en créant un intra-îlot commun dégagé. Ce parti urbanistique et architectural permet la création de quarante-huit logements dont deux tiers comprennent trois chambres et un tiers une chambre.
L'ensemble s'intègre à la morphologie des corons par l'utilisation, entre autres, des toitures à deux versants. Les façades extérieures de l'îlot sont pensées de manière sobre, minimaliste et symétrique. De petites baies sont conçues afin de garantir l'intimité des habitants dans les zones de nuit.
Au cœur de l'îlot, les espaces de vie sont illuminés par de larges ouvertures avec balcons donnant sur le grand espace commun et central végétalisé, accessible depuis la rue par des cages d'escalier couvertes de verrière, offrant la transition entre l'espace public et l'espace semi-privé. Le parement originel en blocs de ton gris-jaune a aujourd'hui laissé sa place à un crépi de couleur similaire.
Hugues Wilquin
| Sources |
|---|
| «125 ans de logement social» dans Architrave, n° 178, décembre, 2013, p.21-31. |
| Architectura Belgica, Bruxelles, 1986, p.79-85. |
| Hauquier Alexandra, Jean Barthélémy. Parcours d'un architecte, asbl "Hainaut Culture et démocratie", 2007, p.22-23. |
| «Habitations sociales - Carré de Cuesmes» dans Béton, n° 78, décembre, 1984, p.28-29. |