Commandité par six particuliers issus de milieux sociaux différents – on trouve notamment un employé et un médecin –, l'immeuble témoigne de l'engouement que suscite l'acquisition d'un appartement dans toutes les couches de la population dans les années 1930. Il occupe une place intermédiaire dans la typologie de l'immeuble à appartements.
L'absence de locaux réservés aux domestiques l'écarte des ensembles luxueux construits à la même époque, comme la résidence du Parc reproduisant à l'horizontale l'organisation spatiale des hôtels de maître du XIXe siècle. Pourtant, la générosité des espaces, combinée à l'emploi de matériaux luxueux, le place parmi les édifices de catégorie supérieure.
En façade, l'architecte adopte un vocabulaire diversifié. Le rez-de-chaussée et le hall sont traités avec du petit granit et du marbre. Aux étages, Roloux opte pour une composition élémentaire, toute en verticalité, marquée par la succession des bow-windows et de bandeaux verticaux recouverts d'enduits colorés.
Sébastien Charlier
| Sources |
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| Fonds des autorisations de bâtir, Archives de la Ville de Liège. |
| Van Nieuwenhuyse M., «Exposition d'architecture à Liège» dans L'Emulation, n° 11, Bruxelles, novembre, 1937, p.193. |