Construit sur le site dit « du Petit Paradis », du nom d'une chapelle établie à cet endroit jusqu'à la fin du XIXe siècle, cet immeuble figure parmi les grandes opérations immobilières témoignant de l'essor de l'immeuble à appartements à Liège dans les années 1930.
L'entreprise répond aux mêmes motivations que l'édification de la résidence du Parc : il s'agit, pour les promoteurs, d'attirer une clientèle aisée en reproduisant à l'horizontale les codes de la maison bourgeoise. Les espaces sont généreux, certains locaux sont réservés aux services et aux domestiques, et l'immeuble jouit d'un emplacement exceptionnel en bord de Meuse, face au parc de la Boverie et à proximité de l'ancienne île de Commerce (aujourd'hui les Terrasses), lieu d'élection de la bourgeoise liégeoise à partir du XIXe siècle. Les façades se distinguent par le soin accordé à la décoration, avec ses figures de l'Antiquité en bas-relief au sommet de l'édifice.
Sébastien Charlier
| Sources |
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| Frankignoulle Pierre & Charlier Sébastien, «Vers une architecture verticale. Le cas de Liège» dans Les cahiers nouveaux, n° 81, mars, 2012, p.41-46. |
| Cortembos Thérèse, Liège, Liège, Mardaga, 2004. |