Bâties sur des lots acquis par l'architecte, ces neuf maisons contiguës marquent sa période Art nouveau (1904-1910) et montrent son habileté à jouer des variations sur un même canevas, permettant ainsi d'assurer la diversité dans l'image globale de la rue.
La conception architecturale s'écarte peu du schéma des habitations unifamiliales de l'époque (étage semi-enterré destiné aux services, 1er étage avec espaces de réception, deux étages de chambres). Se concentrant sur des groupes de maisons mitoyennes comme celles qu'il réalise rue du Vieux Mayeur, l'architecte réduit délais et coûts de construction, confère homogénéité à l'ensemble et rend le goût Art nouveau accessible à la petite bourgeoisie.
Bien que ces habitations soient aujourd'hui considérées comme l'un des ensembles Art nouveau les plus significatifs de Liège, elles n'en constituent pas moins le témoignage d'un répertoire stylistique qui tend à s'essouffler dans le stéréotype.
Daniela Prina
| Sources |
|---|
| Charlier Sébastien, L'architecture Art nouveau à Liège, Liège : Université de Liège, Faculté de Philosophie et Lettres. Section Histoire , 2000, p.95-96. |
| Cortembos Thérèse, Liège, Liège, Mardaga, 2004. |
| Straeten Benoît, Joseph Nusbaum architecte, Institut supérieur darchitecture intercommunal Lambert Lombard, Liège, architecte, 1995-1996. |