Doté à l'arrière de dépendances (écurie pour 8 chevaux), cet immeuble à la façade sévère, réalisée avec un parement de briques blanches marqué par des bandeaux en pierre bleue, impressionne par la composition symétrique prononcée, fondée sur un rythme ternaire, ainsi que par son aspect hybride – l'auteur du projet est entrepreneur, pas architecte – mélangeant des éléments de répertoires décoratifs disparates : corniches décorées avec des denticules, tympans, pilastres d'inspiration Renaissance qui cadencent la répartition des vitrines au rez-de-chaussée et soulignent l'entrée principale. Cette dernière est à son tour surmontée par la petite loge centrale du premier étage, unique ouverture du bâtiment encadrée par une corniche en pierre bleue modelée selon des lignes courbes et ornée d'éléments végétaux. Goût Art nouveau et exercice académique se fondent dans cet immeuble de rapport – typologie encore peu répandue à Liège dans les années 1910 – qui maintient toutefois un caractère de pastiche.
Simonis est également l'auteur d'une habitation Art nouveau (maison Meyers, boulevard de l'Est, n° 16).
Daniela Prina
| Sources |
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| Cortembos Thérèse, Liège, Liège, Mardaga, 2004. |
| Liège. Architectures de la ville. Cartes et répertoires. HLM fondation d'architecture et d'urbanisme et Ville de liège, 2006, n° 185.. |