Centre International d'Arts et de Cultures (CIAC)

Deux difficultés majeures s'imposent à la réalisation du Palais qui doit survivre à l'Exposition universelle de 1905 : creuser des fondations à 3,5 m dans un sol humide et mener le chantier très rapidement. Un système de fondations par compression résout ces problèmes. Le bâtiment allie une esthétique éclectique à une technique constructive moderne. De plan quadrangulaire  (80 m x 40 m) et ouvert de larges et hautes baies cintrées, il est construit en pierre blanche de Gobertange et petit granit, seul le vaste mur longeant le canal de la Dérivation est aveugle et en briques. L'ensemble est surmonté de cinq dômes couverts d'ardoises. La façade principale, tournée vers la Meuse, est dotée d'une rotonde surélevée. Parmi les motifs ornementaux, les reliefs de Berchmans rappellent la fonction de l'édifice. À l'intérieur, les accents modernes se concrétisent, entre autres, par les cloisons mobiles offrant des espaces modulables et des plafonds percés de vastes verrières laissant entrer la lumière naturelle. Après 1905, le bâtiment est affecté à des événements culturels et  cérémonies officielles. Il accueille divers musées communaux à partir de 1951. Aujourd'hui, il bénéficie d'un important projet de restauration et d'agrandissement, doublant l'espace disponible (4 200 m²), destiné à accueillir les collections Beaux-Arts de la Ville et des espaces d'expositions temporaires. L'intervention majeure est localisée côté Dérivation : le mur aveugle partiellement détruit formera la transition vers la nouvelle extension posée sur  pilotis, vitrée sur trois côtés, dont les deux latéraux dotés d'une résille en béton. L'aménagement des abords comprend la réalisation d'une esplanade piétonne devant l'entrée latérale du musée.