Bien qu'en 1923, Ernest Draily, alors architecte communal, ajoute une école de filles à celle de garçons – qui jouxte déjà l'église de La Louvière –, les deux établissements sont considérés dès 1937 comme « étant antihygiéniques et inconfortables sous tous les rapports ».
Ernest Draily et Henri Cambier signent alors, pour la majorité communale socialiste (POB), un projet moderniste en contraste avec le projet néoclassique initial, dont seule une aile est conservée (rue Malbecq). L'école encercle complètement l'église : l'autorité laïque cerne ainsi littéralement le culte religieux. La nouvelle école des filles se développe à gauche de l'église, vers la rue Toisoul, et celle des garçons, sur la droite, prolongée jusqu'à la rue Malbecq par la salle de gymnastique, les vestiaires et un logement.
L'organisation est la même des deux côtés : un porche débouche sur un préau, les classes se répartissent sur trois niveaux et, dans les angles arrondis, se logent l'administration et les bibliothèques. Le côté des filles accueille des classes plus spécifiques : une classe de gardienne, le réfectoire, une salle de jeux et une salle de conférences/projection.
En 1941, plusieurs modifications sont apportées, comme l'installation du chauffage central, l'égouttage, les accès latéraux (sur la place), ainsi que la transformation des entrées directes dans les bâtiments. Ces entrées sont en pierre bleue, et leurs linteaux, sculptés en haut-relief, représentent les enseignements spécifiques prodigués à chacun des sexes.
Audrey Contesse
| Sources |
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| Fonds LLC/420 (travaux), Archives de la Ville et du CPAS de La Louvière. |