Cité Reine Astrid

Lors de sa création, la cité-jardin Reine Astrid est considérée comme la réalisation majeure de la société du Foyer Louviérois, tant par son ampleur (14 ha, 554 logements) que par le soin particulier apporté à sa conception typologique – poursuivant l'expérimentation du modèle des cités-jardins développées en Belgique depuis les années 1920 – et paysagère (plantations des voiries et zones de recul).  

Située à l'écart au nord de La Louvière, au lieu dit Bois de Saint-Vaast, la cité s'implante sur un terrain en pente vers le sud-ouest, proche du canal du Centre. Elle est traversée par un chemin, l'actuelle rue des Bois, qui sert de base à l'organisation orthogonale de la trame viaire. 

Les logements sont réunis par groupe de deux ou quatre habitations unifamiliales, à un ou deux niveaux avec toitures à quatre pans, en recul par rapport à la voirie, parallèles à celle-ci et entourés de vastes jardins. Dans la première phase, l'architecte Pierre Vinck combine la brique jaune et la tuile de terre cuite, dans une écriture sobre et rationnelle (encadrements de baies à ressauts, linteaux saillants continus). 

Les détails architecturaux se simplifient à partir de 1947. Dans la quatrième phase, Guy Bougard rompt avec l'unité de la cité : l'implantation évolue vers une organisation en bandes continues de logements à un niveau avec toitures plates. 

En 1996, Robert Charles conçoit trois logements moyens, situés à côté du centre communautaire.

Franck Verspeelt