Pour sa production de véhicules à moteur, la FN confie au jeune Maurice Houyoux – futur architecte de la Bibliothèque Albert Ier au Mont des Arts à Bruxelles (1954) – la construction de deux halls près de son implantation d'origine.
Les bâtiments, reliés par deux ponts, se caractérisent par leur monumentalité, leur fonctionnalité et leur solidité, pour des raisons à la fois techniques et de sécurité, destinées à résister aux bombardements. L'ossature en béton armé, sur deux niveaux, est portée par six cent cinquante piliers de béton. La toiture en sheds est soutenue par des poutres métalliques de longue portée et des arcs (type Vierendeel).
Un vaste projet de promotion immobilière est à l'étude depuis 2012, proposant quatre cents logements sur la dalle de l'étage et des équipements collectifs au rez-de-chaussée (Altiplan architects). L'ossature, indestructible, serait conservée et les toitures démontées.
Émilienne Somers
| Sources |
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| Karlshausen Robert & Francotte Auguste & Gaier Claude, Ars Mechanica. Le Grand Livre de la F.N. Une aventure industrielle extraordinaire, 2008, p.143. |
| Linters Adriann, Industria. Architecture industrielle en Belgique, p.56-58. |
| Liesens Liliane, «Houyoux Maurice» dans Dictionnaire de l'architecture en Belgique de 1830 à nos jours, Anvers : Fonds Mercator, 2003, p.357-358. |