Pour cette habitation tournant le dos à l'élevage de volailles familial, Jean Barthélemy impose à ses clients une volumétrie étirée, sur un seul niveau, dont l'horizontalité fait écho à la pente douce du verger de pommiers qui l'accueille.
Dès les premiers avant-projets, l'enfilade du garage, de la cuisine et des espaces de distribution s'impose comme épine dorsale, d'où émergent les volumes à peine plus élevés du salon-salle à manger et des chambres. Les larges pans de briques, à l'origine apparentes, composent une harmonie géométrique avec les ouvertures qui, surmontées de hauts linteaux de béton, les interrompent sur toute leur hauteur.
La cheminée constitue l'unique accent vertical de la composition. Autour du hall d'entrée central, d'où l'on aperçoit le bassin récoltant les eaux de toiture, la distribution s'opère entre les pièces de jour, que séparent des portes coulissantes, et les chambres, alignées en rang serré vers le sud.
L'unité des matériaux participe à la sobre harmonie d'ensemble : briques de Malines apparentes pour les murs, dalles d'usine pour les sols et bois pour les plafonds, précédés d'une gorge accentuant l'impression générale de fluidité.
Claudine Houbart
| Sources |
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| Archives privées de Louis Bouillon, Grâce-Berleur. |
| Henrion Pierre, «Jean Barthélémy» dans Dictionnaire de l'architecture en Belgique, Anvers, 2003, p.139-140. |
| Hauquier Alexandra, Jean Barthélémy. Parcours d'un architecte, asbl "Hainaut Culture et démocratie", 2007. |
| «Habitation à Grâce-Berleur» dans La Maison, n° 11, novembre, 1966, p.375-377. |