La cité-jardin Louis Piérard constitue un ensemble remarquable conçu dans le cadre de la relance économique du Borinage. Victor Bourgeois, dès l'origine du projet en 1937, prévoit un quartier d'habitations sociales, développé autour d'une grande plaine de jeux et de terrains de sport, dont la réalisation sera différée du fait de la guerre.
Malgré les tentatives de l'architecte de relancer ce projet pendant l'Occupation, avec l'aide du Commissariat général à la reconstruction du pays (CGRP), le quartier d'habitation ne sera réalisé qu'entre 1949 et 1952, dans le contexte de la lutte contre la pénurie de logements.
Les équipements sportifs seront construits entre 1954 et 1959. La cité se compose de cent nonante logements répartis selon six typologies distinctes pour s'adapter aux différentes situations familiales. Les volumes ne sont pas alignés sur la rue, mais sont disposés de manière à profiter de la meilleure orientation.
Tandis que son vocabulaire architectural demeure traditionnel, ses qualités consistent dans un tracé urbanistique rigoureux et cohérent avec des espaces publics soignés, une végétation bien distribuée et un dessin de voirie adéquat à la densité prévue. La brique apparente est le matériau dominant, contribuant à garantir une homogénéité du concept et des espaces.
Iwan Strauven et Maurizio Cohen
| Sources |
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| Bourgeois Victor & Flouquet Pierre-Louis, Victor Bourgeois. Architectures 1922-1952, Bruxelles : Éditions Art et technique, 1952, p.21. |
| Bourgeois Victor, Organisations des loisirs, XVIe Congrès international de lhabitation et de lurbanisme, 1938, p.1-4 ; 7. |
| Colfontaine, Dour, Frameries, Honnelles et Quévy, Wavre, 2006. |
| «La cité-jardin de Frameries» dans La Maison, n° 11, novembre, 1950, p.319. |