La façade, d'allure discrète et à la composition centrée, abrite un programme complexe, réparti sur trois niveaux. Partisan d'un rationalisme rigoureux, persuadé qu'« en dehors de la géométrie il n'y a que le naufrage » (Aldo Rossi), Jean-Claude Baiwir organise l'espace selon une logique stricte : le plan est fait de deux carrés opposés à la jonction desquels règne un cercle, celui d'une tourelle d'escalier partant du fond et structurant l'élévation.
Chacune des deux parties est dotée d'une fonction spécifique : ouverture sur le paysage à l'arrière, pièces de service à l'avant. Le jardin, en forte pente, est structuré en une série de terrasses qui prolongent le mouvement de l'architecture dans le végétal. Dans cet ensemble où tout obéit à un formalisme strict, les jeux subtils sur la lumière apportent un accent poétique inattendu.
Jean-Pierre Rouge
| Sources |
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| Rouge Jean-Pierre, «La Maison Baiwir» dans Wégimont Culture, n° 238, octobre, 2008, p.21-31. |
| «Habitation à Beyne-Heusay» dans A+, n° 76, mai-juin, 1982, p.20. |