Dans un lotissement des années 1970, sur les hauteurs de Dolembreux, les propriétaires d'une simple maison de briques se sentaient à l'étroit dans leur habitation de 150 m². L'occasion leur a été donnée d'acquérir le terrain voisin afin de doubler leur espace de vie. Pour fusionner les deux parcelles et créer une continuité entre l'existant et l'extension, l'architecte a travaillé en deux étapes. Dans un premier temps, il s'agissait d'étendre l'existant et de réorganiser tant l'espace intérieur que les abords.
Le nouveau volume de briques de grès noir s'installe contre le bâtiment initial au moyen de deux écrans parallèles, l'un en bois, l'autre en béton, qui symbolisent respectivement la séparation et la fusion entre les deux constructions. Sa volumétrie est le résultat d'une réflexion qui porte sur l'environnement. Le toit en pente, un bardage en zinc à joint debout, épouse la déclivité du terrain.
La seconde intervention requalifie l'ancien bâti et l'espace extérieur. Elle est couverte d'un parement d'afzelia, qui répond à un souci d'intégration. L'agrandissement a permis de réorganiser toutes les fonctions : l'entrée, le séjour, la salle à manger et la chambre des parents s'installent désormais dans l'extension, tandis que le bâtiment initial est dédié aux enfants. La cuisine, le cœur de la maison, se positionne à l'articulation des deux volumes.
Dans le jardin, une piscine extérieure se glisse parallèlement à la façade, deux terrasses régulent la pente du terrain. Le plan d'eau s'inscrit à la jonction de l'ancien et du nouveau, unifiant ainsi les différentes parties de la maison.
Anne-Catherine De Bast
| Sources |
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| Vidal M., «Une extension telle une oeuvre d'art» dans Lévénement, n° 341, mai, 2005, p.133-141. |
| Pok Marie, «Éloge de la lenteur» dans La Libre - Essentielle Immo, n° 71, 12-13 septembre, 2009, p.4-9. |
| Lantair Georges-Éric, «Habitation à Beaufays» dans A+, n° 154, octobre-novembre, 1998, p.44-45. |