Allard James
Tournai, 1890-1974
Issu d’une famille d’artistes tournaisiens – son frère n’est autre que le peintre Fernand Allard-L’Olivier –, James Allard suit une formation d’architecte classique au sein de l’Académie des beaux-arts de Tournai, puis de Bruxelles (1913).
Premier Prix de Rome (1914), il intègre le service d’architecture de la Ville de Bruxelles, puis se lance comme indépendant (1918). Il se spécialise rapidement dans l’habitat social et développe une architecture teintée de modernisme, mais dans une certaine continuité formelle historique. À ce titre, il affiche davantage de proximité avec les milieux académiques que ceux des architectes de La Cambre.
Durant l’entre-deux-guerres, sa notoriété lui assure des fonctions dirigeantes à la revue L’Émulation (1930-1938) et à la Société centrale des architectes de Belgique (1938-1940). Après le bombardement de Tournai en mai 1940, il est désigné, avec Jean De Ligne et Henry Lacoste, comme l’un des trois architectes-conseils du Commissariat général à la reconstruction de la ville. C’est dans ce contexte qu’en 1941, il propose un avant-projet pour le réaménagement de la cité détruite. Adjoint de Jules Deschamps entre 1940 et 1942, il démissionne avec lui, s’opposant aux visées du Commissariat général et particulièrement à Jean De Ligne.
En 1957, il remplace Paul Bonduelle comme commissaire spécial à l’urbanisme pour Tournai et poursuit l’œuvre de la reconstruction et de la modernisation de la ville. Il dessine notamment les plans de la restauration de l’Académie des beaux-arts, de la maison des Anciens prêtres, de l’hôtel de ville ou encore du lycée royal Campin à la rue du Château.